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Petrus Paulus Rubens (1577-1640)
22 avril 2008

Voici mon travail quant à la querelle du coloris ; c'est un premier jet, je poursuivrai lors de mes 24 heures d'avion !

Pour replacer la vie et l'œuvre de Rubens dans son contexte, nous parlerons du Concile de Trente qui eut un rôle primordial dans l'évolution artistique.

En effet, le Concile de Trente (1545-1563) tente de donner un nouvel élan au catholicisme avec la Contre-Réforme. Les consignes du concile, que les artistes se voient obligés de respecter, visent tout particulièrement la peinture. La Contre-Réforme recommande aux artistes de produire un art qui s'adresse à tous. C'est de là que naît l'art baroque, qui utilise l'émotion et le sentiment afin de communiquer sa signification.

C'est en 1888, dans un traité intitulé Renaissance und Barock, que l'esthéticien suisse Heinrich Wölfflin propose une analyse du baroque. Selon lui, l'histoire de l'art du XVe au XVIIe siècle peut se diviser en deux courants dominants : d'un côté, le style classique où la linéarité, la stabilité, l'équilibre et l'ordonnance symétrique dominent et, de l'autre, le système baroque où règnent la couleur, le dynamisme, l'instabilité, la profondeur et une unité indivisible.

La division continue entre les artistes baroques et classiques s'illustre très bien dans la querelle qui opposa, à Paris, les poussinistes, défenseurs du dessin, et les rubénistes, partisans de la couleur.

Les termes de « querelle du coloris » désignent la controverse artistique qui a agité l’Académie royale de peinture et de sculpture à partir des années 1670 et que l’on résume à une opposition de l’art de Rubens et de Poussin. Toutefois, cette opposition ne vaut pas comme une confrontation de deux peintres et de deux personnalités opposées, tous deux étant alors décédés – Pierre-Paul Rubens meurt en 1640 et Nicolas Poussin en 1665 ; mais, elle est comme le point de cristallisation de débats qui opposent les peintres des générations suivantes. Ces débats sont partagés entre défenseurs du peintre flamand faisant l’éloge du coloris et de la touche, et partisans du maître français insistant sur la suprématie du dessin et de la ligne.

Petit « Flash Back »

Depuis l’Antiquité, le dessin et le coloris étaient apparus comme des étapes dans la production des peintres, le dessin constituant un stade préliminaire à compléter par la mise en couleurs.

C’est seulement vers le milieu du XVIIe siècle que prit naissance une polémique sur laquelle les théories picturales européennes allaient se concentrer sur 300 ans. Progressivement, disegno et colorito ne furent plus considérés comme deux éléments indissociables d’un art unique, la peinture, mais comme deux manières antinomiques de produire et de définir cet art. Plusieurs facteurs contribuèrent à cette évolution : le style, la technique et l’accueil réservé aux œuvres empruntèrent des voies diverses, une nouvelle race d’artistes – les « grands maîtres » tels Michel-Ange et Titien – vit le jour, la critique et la théorie de l’art se pratiquèrent comme un genre littéraire, et enfin les bases philosophiques de la théorie artistique se modifièrent.

à Exemple de Giorgione (Venise) qui renoncent aux dessins préparatoires sur papier et qui peint directement sur la toile même. Exemple aussi de Titien (La Vierge à l’Enfant avec sainte Agnès et saint Jean-Baptiste, Dijon) : tableau qui lança la querelle (cf. conférence de l’Académie en 1671 par Philippe de Champaigne). Titien est considéré comme un champion de la couleur (cf. le site Internet de Rubens contre Poussin. La querelle du coloris dans la peinture française à la fin du XVIIe siècle).

Exemple de Florentins qui « fignolent » leurs compositions en série d’ébauches : Michel-Ange à Mettre en évidence deux manières de procéder, qui divergeront encore, plus tard, de façon plus marquée.

à Donner aussi des exemples d’artistes postérieurs à Giorgione et Michel-Ange, en allant jusqu’à l’époque de Rubens et Poussin, puis finir avec des exemples de tableaux de Poussin et de Rubens (pour montrer que cette division entre deux manières de procéder a atteint son apogée, d’où l’éclatement d’une querelle – querelle que nous allons définir par ses enjeux artistiques). Pour les exemples de Poussin (Ravissement de saint Paul) et de Rubens (La Descente de croix) cf. le site Internet de Rubens contre Poussin dans « Concrètement, examinons deux toiles ».

Les Enjeux artistiques du XVIIe siècle avec la querelle du coloris :

Comment, 30 après son décès, Rubens reste présent dans la conscience et l'imaginaire des peintres français du grand siècle? Il faut déjà définir le rôle que les artistes confèrent au coloris.

Le coloris, c’est l’art d’unir les couleurs entre elles et de créer ainsi des effets de lumière. Le coloris est à distinguer de la couleur.

à La Crucifixion de Rubens, La Descente de croix de Charles de la Fosse, et Jésus élevé en croix de Le Brun illustrent cette première réflexion sur le coloris.

Le coloris est par ailleurs fondé sur la notion d’unité picturale. Le tableau est alors peint comme un seul objet, le fond étant lié à un ou plusieurs groupe de figures.

à Comparaison entre Jésus sur le chemin du calvaire Pierre Mignard (du côté des poussinistes) et les toiles de Lebrun ou Largillierre (même thème).

            Le coloris détermine aussi une nouvelle mise en page de la perspective, comme la perspective aérienne. Celle-ci est fondée sur les effets de lumière venant estomper les couleurs dans le lointain et donner ainsi l’illusion de profondeur de manière graduelle (et non par succession de plans régis par les mathématiques). Le coloris modifie dès lors la manière de représenter le paysage.

à La prise de Maastricht de Parocel (à Versailles) illustre cette nouvelle manière de procéder.

Toutes ces valeurs, qui caractérisent le coloris, sont également lisibles dans les peintures de nus, de portraits, de nature morte qui permettent de développer pleinement la dimension sensible et sensuelle de la peinture. L’artiste donne au spectateur l’envie de « toucher ». à Comparaison entre des tableaux « poussinistes » et des tableaux « rubénistes » d’une même décennie.

C’est Roger de Piles qui, à partir de 1673, rend « public » cette querelle, notamment par sa publication Dialogue sur le coloris où il place les maîtres vénitiens au-dessus de Raphaël. Dans ce Dialogue, Rubens emporte vraiment son adhésion, comme en témoigne la Dissertation sur les ouvrages des plus fameux peintres suivie de La Vie de Rubens (1681). Se posant en adversaire de la doctrine des poussinistes, aussi bien formulée par Félibien, il affirme que la couleur, la lumière et l’ombre ont la même valeur que le dessin.

OUVERTURE

Influences et Rubens annonciateur de « mouvements » futurs.

En effet, Delacroix, Cézanne, Rodin, Monet, Degas, Derain, Matisse, Géricault, etc. s'inspirèrent de Rubens.

A peine plus d’un siècle après la fin de la querelle au bénéfice des rubénistes, une nouvelle polémique aura lieu entre les partisans d’Ingres et ceux de Delacroix. Celle-ci rappelle les mêmes enjeux artistiques (bien que plus développés) de la querelle du coloris.

à Donner quelques exemples de Delacroix et Ingres (juste pour mettre en évidence les traits du coloris et ceux du dessin, qui ont évolués).

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